dimanche 2 septembre 2012

En l'honneur de Ganesh

Plus de 170 000 hindous constituent aujourd'hui la diaspora indienne installée en France. Venus en grande partie de Pondichéry (du fait de la présence française de 1671 à 1962), du Tamil Nadu, du Sri Lanka ou de la Réunion, ils perpétuent sur le territoire français le culte qu'ils vouent à leurs divinités. A coté des populations immigrées, des milliers de français qui ont voyagé en Asie ou qui sont en quête de spiritualité, pratiquent l'hindouisme par le biais du yoga, comme d'autres se sont laissés touchés par le bouddhisme.

La 17ème fête de Ganesh organisée ce dimanche est l'occasion pour les hindouistes de France et notamment la communauté Tamoule, de se faire mieux connaître. Des petits temples ont été édifiés dans les grandes agglomérations (14 ont été recensés à Paris, Lyon... ) Ces temples abritent les divinités majeures du panthéon hindou: Shiva (présenté souvent sous forme de lingam), Ganesh à la tête d'éléphant ou le taureau Nandi.

Ganesh est réputé pour être "celui qui enlève les obstacles sur la route, qui facilite les actions et les entreprises". Cette fête en son honneur donne lieu à la célébration de la puja conduite par des brahmanes qui psalmodient des mantras en sanskrit tout en enduisant la statue d'huile, de farine de riz, de safran, d'herbes en poudre, de fruits, de miel, de lait, de yaourt, de canne à sucre et d'eau de rose. Les femmes vêtues de leurs plus beaux saris apportent des corbeilles d'offrandes contenant noix de coco, bananes et bâtons d'encens. Des joueurs de flûte, des tambours, des danseurs et des danseuses entourent le char de Ganesh recouvert de guirlandes de fleurs et porté par les hommes. Tout au long du défilé haut en couleur, les fidèles cassent les noix de coco en les jetant violemment sur le pavé en signe de renoncement à l'ego. Et cette joyeuse cacophonie, à laquelle se mêlent volontiers les badauds, se clôt par une volée de pétards.