Un bus de vingt cinq places dans lequel prennent place Vishalakshi, son frère Prasad, Monamma sa maman, Hilda et quelques membres de l'équipe, Satish, Mamatha, Lily, Véronique, Bernadette et votre serviteur. Sur la route étroite qui relie Ugire à la côte, le bus se fraie un passage à grands coups de klaxon et soulève des nuages de poussière. Les yeux grands ouverts de Vishalakshi semblent dévorer tout ce que contient le paysage. L'estomac de son petit frère a bien du mal à retenir le frugal repas de la veille. Les effluves d'air marin sont le signe que nous nous rapprochons de la côte. Le petit port abrite des dizaines de chalutiers qui entrent et sortent, laissant derrière eux un sillon écumant. Les pêcheurs assis en cercle sous une grande toile réparent les filets rouges et bleus revenus du grand large. Nous guettons l'arrivée du bateau qui va nous emmener vers ce petit paradis. Et c'est les pieds dans l'eau que nous abordons le rivage de sable. A la pointe de l'île, sur les rochers face à la mer, Vishalakshi entonne une chanson douce captée par la caméra. Monamma se joue du soleil sous un petit parapluie fabriqué par un groupe de femmes. Elles découvrent l'une et l'autre pour la première fois les sensations marines que nous avions nous-mêmes dès le plus jeune âge lorsque nous arpentions les côtes bretonnes. Sur le chemin du retour, nous apprécions un plat épicé à base de riz et de poisson accompagné d'un longue gorgée de bière. A la nuit tombée, le bus s'éloigne avec à son bord Vishalakshi, Manamma, Prasad et l'équipe d'Ugire. L'émotion affleure. Bye! See you next year!
