lundi 21 octobre 2013

Son combat contre l'obscurantisme

En lice pour le prix Nobel de la Paix 2013, elle n'a finalement obtenu que le Prix Sakharov pour la liberté de l'esprit accordé par le Parlement européen. Car cette jeune fille de 16 ans fait peur et divise. Son crime : résister à l'obscurantisme des talibans en mettant l'éducation au coeur de son combat pour le droit des femmes.

Lorsque les talibans prennent le contrôle de la vallée du Swat située au Nord du Pakistan, non loin des frontières avec l'Afghanistan, Malala n'a alors que 11 ans. Après avoir grandie dans un pays musulman qui considére que les filles doivent porter la burqa et se mettre au service de leur mari, Malama décide d'engager le combat contre le fanatisme. Elle élève la voix à la radio et répond aux interviews télévisés pour dénoncer l'insoutenable et exiger l'accès au savoir pour tous.

Le 9 octobre 2012, à l'âge de 15 ans, alors qu'elle circule dans un bus avec quelques camarades, elle est la cible d'un taliban résolu à la faire taire une fois pour toutes. Très grièvement blessée lors de cet attentat (une balle lui a traversé la tête et le cou), elle est prise en charge par des chirurgiens de son pays et envoyée à l'hôpital de Birmingham au Royaume-Uni. Sauvée, elle en ressort encore plus forte et plus déterminée.

Le 12 Juillet 2013, Malala Yousafzai parle de l'accès à l'éducation pour les filles à la tribune de l'ONU. "Prenons nos livres et nos stylos. Ce sont nos armes les plus puissantes. Une enfant, un professeur, un livre et un stylo peuvent changer le monde". L'assemblée salue ce plaidoyer par une "standing ovation". 

Christina Lamb, grand reporter au Sunday times, raconte dans ce livre que Malala vient de remettre en mains propres à la reine d'Angleterre, le récit bouleversant de cette petite fille pakistanaise qui a décidé, envers et contre tout, de poursuivre son combat contre l'obscurantisme et le droit à l'éducation des filles partout dans le monde.