A Paris, A Bamako, en Syrie, en Tunisie, au Liban, en Israël, en Palestine, en Inde, etc, partout le monde souffre. Attentats, crimes, viols, guerres, suicides reviennent quotidiennement à la une de l'actualité. Télévisions, radios, journaux, magazines, sont remplies d'évènements, d'histoires, de faits divers où la violence fait rage, semant ici et là la terreur et l'effroi.
La colère, la révolte, la fuite en avant, le désespoir, le silence, la honte, les pauvres humains que nous sommes font ce qu'ils peuvent. Nous ne pouvons échapper à l'émotion, nous nous voilons la face, nous faisons part de notre incompréhension ou nous ignorons la bête immonde qui occupe le terrain en faisant de la mort une ultime récompense. Qu' avons-nous à opposer à cela? Comment réagir? Que faire face à cet océan de douleur? quelles réponses pouvons-nous apporter? Où sont les bonnes nouvelles?
A coté de cela, il y a ceux qui disent qu'il faut continuer à vivre, à rire, à chanter, à boire, à crier, à s'embrasser, à faire l'amour et ils ont totalement raison. Bien sûr qu'il faut se rassembler, marcher, courir, danser, faire la fête, faire du sport et se reposer.
Mais il est aussi nécessaire de nourrir l'intérieur de notre être pour faire reculer la violence, de mettre l'éducation au centre de nos vies pour aspirer à un monde plus juste, de faire preuve de solidarité et de générosité pour embraser nos coeurs, de donner un peu de notre temps et de notre énergie à ceux qui sont un peu perdus, qui n'ont plus foi en rien, qui n'espèrent plus rien, qui n'ont pas la force ou l'envie de se battre et qui sont des proies faciles pour les intégristes de tous poils qui avancent masqués ou à découvert tant ils sont sûrs de leur fait et de leur croyance.