mardi 10 janvier 2017

Les matins de Bangalore

Le titre original est "The hope factory". C'est le premier roman de Lavanya Sankaran, une femme qui a fait  carrière dans la finance à New-York avant de se consacrer à l'écriture. Elle a d'ailleurs obtenu le prix de la meilleure fiction du magazine Poets and Writer en 2006 pour un recueil de nouvelles.

La ville de Bangalore sert de décor à ce roman qui conduit deux histoires entrelacées; celle d'Anand, un homme honnête marié à Vydia, la fille gâtée d'un homme d'affaires, qui essaie de développer sa petite entreprise de pièces détachées automobiles dans cette mégapole en constante expansion, connue pour être la Silicon Valley de l'Inde; celle de Kamala, une jeune veuve qui doit faire des ménages pour donner une éducation respectable à son fils Narayan, dans l'énergie de ses douze ans.

Le jour où Anand décide d'acheter un terrain afin d'agrandir son entreprise et conquérir le marché japonais, il se heurte au harcèlement de son beau-père qui veut lui imposer une transaction. Une situation périlleuse qui peut remettre en question son équilibre professionnel et familial. Kamala élève seule son fils dans un modeste appartement d'un quartier pauvre de Bangalore. Elle ne doit sa survie qu'au poste de femme de chambre qu'elle a décroché justement chez Monsieur Anand. Anand et Kamala n'ont guère le choix. Ils sont pris dans le tourbillon de la vie porteur de tous les espoirs et des pires déconvenues.  

A travers ces deux destins croisés, Lavanya Sankaran brosse le portrait d'une Inde vivante, réaliste, en pleine croissance, rongée par la corruption et la précarité, mais où aussi l'énergie d'un peuple qui peut déplacer des montagnes.