mercredi 10 avril 2019

Un film à la gloire de Modi scandalise l’opposition



En Avril et Mai 2019, 850 millions d'indiens se rendront aux urnes pour renouveler les 543 membres du Parlement indien. Donneront-ils un deuxième mandat à Narendra Modi, Premier ministre hindouiste, nationaliste et populiste, ou accorderont-ils leur confiance à Rahul Gandhi, l'héritier de la dynastie des Nehru-Gandhi, soutenu par le Parti du Congrès? Impossible de faire un pronostic tant la lutte s'avère serrée.

"La prise du pouvoir par les nationalistes hindous tend à faire basculer l'Inde dans un nouveau type de régime, la démocratie ethnique, et ce grâce au succès électoral d'une forme de national-populisme incarné par Narendra Modi", note Christophe Jaffrelot, politologue et chercheur au CNRS, dans son dernier livre. "Pour saisir l'ampleur de cette transformation, il faut rappeler que ce pays se caractérise par un exceptionnel pluralisme religieux dont la survie est aujourd'hui menacée. Certes l'hindouisme, d'après le recensement de 2011, représente 80% de la population totale mais, outre que le milieu hindou est divisé en de nombreux courants sectaires, il laisse plus de 240 millions d'âmes à d'autres cultes" (musulmans, chrétiens, jaïns, siks, etc.)