Le 21 mars dernier, lors d'une visite dans le village de Belwata, les membres de l'équipe de Vimukti font le constat qu'un enfant d'un mois et douze jours ne pèse que 2 kilogrammes. L'enfant grelote. Il n'est vêtu que d'une simple chemise. Aucun vêtement chaud. La grand-mère inquiète dit que la maman abandonne son bébé et ne lui prodigue pas les soins nécessaires. En effet, à la place du lait, la maman nourrit son bébé avec du thé et des boissons locales. Il a des diarrhées continuelles.
Le bébé souffre d'hypothermie et d'insuffisance pondérale. Il doit être envoyé immédiatement à l'hôpital. Mais la maman ne veut pas se rendre à l'hôpital, prétextant que son mari a des problèmes dans son travail et qu'il se désintéresse de l'enfant. Les membres de l'équipe disent à la famille que l'enfant est dans une situation très critique. Ils expliquent à la maman la façon dont elle doit s'occuper de son bébé pour lui assurer un minimum de propreté et lui donner la nourriture appropriée. Ils restent disponibles en cas de besoin et ils reviendront effectuer cinq contrôles.
Lors de la seconde visite, ils constatent que l'enfant a tous les symptômes d'une infection bactérienne. L'ainé de la famille n'est pas d'accord et clame que tout est normal. Avec beaucoup de précaution, les membres de l'équipe font part à la famille de cas analogues où l'enfant, ne se développant pas normalement, avait perdu la vie. Prenant conscience alors de la gravité de la situation, la famille décide enfin de se rendre à l'hôpital pour que l'enfant reçoive un traitement d'urgence.
Les membres de l'équipe de Vimukti enseignent aussi à la maman les techniques pour augmenter la température du corps du bébé. Ils fournissent des conseils à la famille rappelant la nécessité que l'enfant porte des vêtements chauds pour le protéger du froid. Depuis sa visite à l'hôpital, l'enfant se porte beaucoup mieux. Il a retrouvé la santé et la maman est reconnaissante envers les membres de l'équipe de Vimukti pour les efforts qu'ils ont fournis pour sauver son bébé. "Notre ignorance à propos des soins à prodiguer à l'enfant aurait pu lui coûté la vie".
