mercredi 2 mars 2016

On les appelle "parateachers"

Ils ont entre 18 et 24 ans. Ils ont le plus souvent le niveau post PUC (approximativement un niveau Bac). On les appelle "parateachers", terme que l'on pourrait traduire par assistant d'éducation ou assistant scolaire. Ils habitent dans les villages concernés par le Projet conduit par Vimukti et ils ont en charge chacun une trentaine d'enfants. Leur rôle: aider les enfants à faire les devoirs à la sortie de l'école, les encourager, les motiver (au besoin en leur offrant de petites récompenses). Chaque fin après-midi, ils consacrent ainsi de 1h à 2h pour aider les enfants dans l'apprentissage de la lecture, des mathématiques, de l'expression orale ou toute autre activité qu'ils ont envie de leur faire découvrir. Ils sont une courroie indispensable entre la famille et le Projet, car ils connaissent mieux que quiconque les problèmes du village, les difficultés de la famille et les besoins des enfants. Pour ce travail, ils perçoivent une petite rémunération mensuelle de 1200 roupies (16€ environ), ce qui représente une aide substantielle pour aider leur famille. Environ 400 enfants bénéficient de ce soutien scolaire.


14 parateachers accompagnent le Projet de Vimukti Pothnal au coeur des villages: Sidharam (Utakanoor), Uma Devi (Devipura), Uma (Taddakal), Sudra (Muddamguddi), Devarayappa (Dothrabandi), Basamma (Karabbdinni), Ammarama (Jeenur), Yasmeen (Pothnal), Renuka (Erlaggaddi), Saroja (Malkapur), Devamma (Udbal).

Le premier dimanche de chaque mois, ils sont conviés à une réunion avec les animateurs dans les locaux de Vimukti. Cette rencontre leur donne l'occasion de faire le point et d'échanger sur les difficultés rencontrées, la satisfaction de voir aussi certains enfants progresser ou sortir de leur isolement. Ils apportent ainsi une somme d'information qui est très utile à l'animateur responsable de secteur. J'ai eu l'occasion d'assister à ces rencontres. J'ai souligné avec force combien leur rôle était important dans le maillage que nous essayons de tisser au sein de la population. je les ai encouragé à travailler de manière plus étroite encore avec les membres de l'équipe permanente. Certains ont manifesté leur désir d'en faire plus... une piste à suivre au cours des mois à venir.