samedi 19 novembre 2016

Rencontre avec les familles parrainées

Ils sont venus à pied ou en rickshaw de tous les villages voisins qui longent la rivière. Ils ont tous répondu présent, à l'exception, de celles et ceux qui, en raison de la très grande sécheresse qui sévit actuellement dans la région de Pothnal, ont été contraints de quitter leur village et de migrer vers la grande métropole de Bangalore. Leurs parents ont trouvé là un travail qui met la famille à l'abri de la misère. Mais même loin de Pothnal, les contacts ne sont pas rompus avec Vimukti et les enfants sont scolarisés sur place, bénéficiant le plus souvent du soutien d'autres membres du clan (oncles, tantes ou cousins) qui ont fait le choix de vivre en ville.



Accompagnés d'un ou deux membres de la famille, ils sont plus d'une centaine pour nous accueillir. "Namasté" répètent-ils la paume des mains jointes devant la poitrine. L'élan du coeur abolit toutes les frontières, y compris celle du langage car dans cette région rurale, aucun d'entre eux ne maîtrise la langue anglaise. Ils parlent le kannada, l'une des 23 langues parlées officiellement dans le pays. Il y a comme une ambiance de fête. Cependant, Ils écoutent avec attention les paroles que Satish, le directeur, et moi-même, leur adressons, ils applaudissent aux initiatives d'"ensemble, agissons" et de Vimukti pour leur venir en aide, ils répondent avec enthousiasme au "check-up santé" proposé par Shanta, l'infirmière, et son amie docteur dans la ville voisine de Manvi. En guise de déjeuner, ils partagent la portion de riz accompagnée de sambar, assis à même le sol en petits groupes improvisés. Ils regardent avec beaucoup de curiosité les albums photos des années passées et le film documentaire "Welcome in Pothnal" projeté sur mon ordinateur portable. Et avant de nous quitter, un à un dans l'après-midi, ils viennent nous saluer et nous remercier pour cette belle journée, emportant avec eux cette lueur d'espoir que l'on perçoit dans leur regard souriant.