lundi 24 octobre 2016

Sunanda se bat contre les mariages précoces et apporte une lueur d'espoir

Issue d'une famille très pauvre, Sunanda, qui habite dans le village de Markumdini, a subi un mariage arrangé d'enfants. Elle a souhaité partager les difficultés et les problèmes qu'elle a rencontrés en étant mariée dès l'âge tendre. Les conditions économiques désastreuses de sa famille l'on contraint à migrer vers la ville la plus proche pour gagner sa vie en tant que domestique. Bien que motivée pour aller à l'école, ses parents n'ont pas tenu compte de sa requête et elle a dû interrompre sa scolarité au niveau du primaire. Elle a travaillé dur pour répondre aux besoins de sa famille. Et puis un soir, ses parents ont décidé de la donner en mariage à son cousin Santosh, alors âgé de 17 ans. Elle n'avait encore que 11 ans. Elle a donc été mariée contre sa volonté. Conséquences de ce mariage précoce: une grossesse prématurée et de graves problèmes de santé. Son premier accouchement l'a fortement déstabilisée. Physiquement très faible, elle n'a pas été capable de nourrir correctement son bébé. Malheureusement, très souvent dans ce cas là, la famille du mari ne se préoccupe pas de la santé de la mère.

Alors qu'elle était complètement désemparée  elle a rencontré Satish, le directeur de Vimukti en visite dans son village. Celui-ci l'a rassurée, l'a conseillée et lui a prêtée main forte pour affronter la réalité. Et concrètement, il l'a lui confié une responsabilité en tant que "parateacher"dans son village. A sa grande surprise, elle a assumé cette tâche avec efficacité et candeur. Au cours des réunions d'information à l'initiative de Vimukti, elle s'est personnellement et activement impliquée pour condamner les mariages d'enfants encore très courants dans les villages. Aujourd'hui, elle sensibilise les adolescents et les adultes de sa communauté aux conséquences physiques et psychologiques résultant d'un mariage précoce. Elle en est la preuve et elle s'oppose à tous ceux qui encouragent les mariages d'enfants. Sunanda est considérée comme une personne ressource dans sa communauté et elle est reconnue comme une personne qui se bat pour faire respecter les droits des enfants.