lundi 14 octobre 2019

Si une fille est éduquée, toute la famille est éduquée

Le 11 octobre dernier, sous la bannière de « Hennu Makkala Nade Shale Kade » , Vimukti Pothnal a célébré « La Journée internationale des filles ». Les 123 adolescentes présentes ont soumis un mémorandum au Président du Panchyath réclamant l'égalité des droits et une éducation gratuite et obligatoire pour les filles jusqu'à l'âge de 18 ans. Elles ont défilées dans les rues de Pothnal et de Raichur en portant des pancartes et des banderoles exigeant de protéger les droits des filles. Elles ont demandées aux responsables concernés de prendre des mesures strictes à cet égard et d'infliger des amendes à ceux qui ne respectent pas la loi. Les médias de la presse locale ont relayé cette mobilisation.

Une des participantes a partagé son expérience de sœur, épouse et mère. Elle a encouragé toutes les femmes à éduquer les filles car si une fille est éduquée, toute la famille est éduquée. Sathish Fernandes, le directeur de Vimukti, les a exhorté en ces termes: « Les femmes sont confrontées à une variété de défis et de difficultés dans diverses régions du monde; parfois, elles subissent encore de la discrimination sur leur lieu de travail; elles sont souvent obligées de choisir entre travail et famille; elles subissent fréquemment des violences dans leur vie de fiancée, d'épouse, de mère, de soeur et de grand-mère. Dans les pays pauvres et en développement, ce sont les femmes qui supportent le plus lourd fardeau: ce sont elles qui parcourent de nombreux kilomètres à la recherche d’eau, meurent trop souvent en couches, sont kidnappées à des fins d'exploitation sexuelle ou contraintes de se marier très jeunes ou contre leur gré. Parfois, on leur refuse même le droit de vivre simplement parce qu’elles sont des femmes ».

Infirmière à l'hôpital de Pothnal, Annamma a été invitée à prendre la parole: « Le développement humain ne sera pleinement réalisé que si nous reconnaissons la nécessité d'investir et de créer davantage d'opportunités pour les filles. J'espère que les institutions des secteurs public et privé continueront à développer les programmes bénéficiant à nos enfants et à créer un monde dans lequel aucune fille ne sera laissée pour compte en raison de son sexe ». Nombreuses sont celles qui n'ont jamais vécu une enfance insouciante, forcées de rester à la maison, de travailler au champs, dans les industries, dans le bâtiment, sans reconnaissance aucune dans la société.